Sortir des mécanismes d'influence
Notre constat de terrain
Depuis 5 ans, l’association porte son action de lutte contre les extrémismes en milieu pénitentiaire, et souvent auprès de publics appelés TIS (terroristes islamises), revenus de Syrie. Nos intervenant.e.s se rendent en prison près de 2 à 3 fois par semaine. Notre approche se veut systémique, malgré la grande difficulté de coordination entre les diverses personnes impliquées dans la chaine de la prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Cependant, au fil des années, nous avons construit un partenariat de grande qualité avec la psychologue qui encadre ces détenu.e.s en milieu carcéral, la direction des prisons, parfois avec l’éducateur.trice en milieu socio-professionnel, la famille…
Objectifs
Avec un groupe de 6 à 8 détenu.e.s en milieu fermé ou ouvert, nous travaillons à :
- Prendre conscience d’où viennent nos préjugés pour pouvoir mieux les affronter
- Comprendre sa propre construction identitaire
- Sortir de l’influence de l’entourage (famille, communauté, quartier, internet...) et affirmer le « je »
Déroulé
Sur 3 séances/mois pendant 10 mois
- Phase 1 : Comprendre sa construction identitaire personnelle / Mettre en perspective son identité avec celle de la France (pays au passé colonial et aux mémoires multiples)
- Phase 2 : Travailler sur les phénomènes de concurrence victimaire et leur influence sur le séparatisme / Contextualiser l’évolution des mémoires / Se nourrir d’expériences de convergences entre communautés
- Phase 3 : Comprendre les risques des théories du complot sur internet / Outiller pour éviter de véhiculer de fausses informations et/ou de se faire influencer
- Phase 4 : Savoir quand et pourquoi on dit « nous » ou « je » / Interroger le « je »